3ème partie – A Dunedin, l’écossaise…
Dunedin, c’est la deuxième ville de l’île Sud, et la capitale régionale de l’Otago.
Les écossais de la première vague d’immigration ont amené de chez eux leurs traditions et leur culture. L’université de Dunedin, créée en 1871, la première en Nouvelle Zélande rassemble aujourd’hui quelques 18 000 étudiants, soit près d’1/5 de la population de la ville.
Un siècle plus tôt, en Février 1770, le Captain J.Cook est passé le premier dans l’Otago Peninsula, qui forme un port naturel profond et très abrité.
Il note dans son journal de bord, outre la présence de manchots et d’albatros, l’importante quantité de phoques et d’otaries qu’il aperçoit sur le rivage, ainsi que la présence en mer de nombreux cétacés, ce qui contribuera à attirer dans la région, dans les décennies qui suivirent, de nombreux phoquiers et baleiniers.
Malheureusement, l’hygiène est réduite au minimum à bord de ces navires, dont les équipages ne sont pas constitués par ailleurs que d’enfants de chœur… tant s’en faut !
Les navires phoquiers et baleiniers amènent avec eux des maladies, comme la rougeole et la grippe, sans parler des maladies vénériennes, qui déciment conjointement et rapidement la population maorie, essentiellement installée sur la côte.
En 1848, après les luttes intestines intertribales et l’impact considérable des maladies sur la population locale, on ne comptera guère qu’une centaine d’habitants maoris survivants dans la région côtière de l’Otago…
La place est libre pour les colons.
En 1840, la New Zealand Company, nouvellement créée avec l’appui de la couronne britannique, décide d’y créer une ville écossaise.
A cette époque, l’économie est sinistrée en Ecosse, près du quart de la population en âge de travailler ne trouve pas d’emploi.
Les candidats à l’émigration ne manquent pas.
La New Zealand Company est autorisée à acheter des terres aux maoris, et, en 1848, une première vague de 344 émigrants écossais débarquent à Port Chalmers. L’année suivante, ce sont presque 700 autres colons qui arrivent du Royaume-Uni, mais les premiers écossais laisseront définitivement leur empreinte sur la ville.
Dunedin conservera son caractère bien trempé venu des rives de la Clyde, et on y trouve encore aujourd’hui un magasin de kilts.
Parfois, les sons harmonieux d’une cornemuse s’élève au coin d’une rue…
A partir de 1861, la découverte de quelques filons d’or provoque une ruée vers le métal jaune, qui durera une vingtaine d’années. Le port et la ville de Dunedin profitent rapidement de cet essor, et quand la fièvre aurifère retombe, à la fin du siècle, les infrastructures ferroviaires et maritimes permettent à la région de l’Otago de poursuivre son développement économique, principalement agricole.
La ville de Dunedin est alors la plus importante de Nouvelle-Zélande, et la deuxième au monde, après San Francisco, à disposer d’un réseau de tramway à câble.
En 1882, le premier cargo frigorifique appareille de Port Chalmers, chargé de viandes néo-zélandaises (mouton et bœuf), à destination de Londres. Le 24 Mai de la même année, soit quelques 3 mois plus tard, la viande débarquée sur les rives de la Tamise se vend au double du prix escompté.
La Nouvelle-Zélande a trouvé l’une de ses principales vocations économiques…
Les rues commerçantes du centre de Dunedin, ici George Street...
La brasserie Speights, qui fabrique à Dunedin l'une des nombreuses bières du pays...
La gare de Dunedin, construite en 1906, imposante.
L'usine de chocolat Cadbury alimente l'ensemble du pays...
Les cafés du centre de Dunedin, un jour de temps maussade, sur Moray Place...
Au temps des vagues d'immigration de la fin du 19ème siècle, les avis de partance des navires vers la NZ étaient affichés sur les murs de Glasgow.
L'Ecosse, mère-patrie des pionniers de l'Otago, est à presque 19 000 km...
Les cafés du centre de Dunedin, un jour de temps maussade, sur Moray Place...
Barbara adore le merino, une matière naturelle faite de laine du mouton éponyme mélangée avec de la fourrure de possum.
Le label 100% New-Zealand made, en général de bons produits.
Chez Warehouse, j'ai déniché le petit barbecue de mes rêves. Mais j'ai du renoncer à l'embarquer sur Jangada...