lundi 16 août 2010

Billet N°78 - A Maupiti, un joyau polynésien préservé…

 – Du Jeudi 5 au Mercredi 18 Août 2010 –


1ère partie : la passe…

Par Olivier



Aujourd’hui, l’équipage de Jangada vous emmène dans un écrin de bleus…



La petite île de Maupiti, située à un peu moins de 30 milles dans l’ouest de Bora Bora, est la dernière des Iles Sous le Vent à être desservie par des liaisons maritime et aérienne régulières avec ses voisines de l’est, Bora Bora et Raiatea. Oh, il n’y a pas un avion tous les jours, seulement 2 ou 3 par semaine. Et le « Maupiti Express », la vedette en aluminium qui fait la liaison avec Bora et Raiatea, effectue aussi une rotation tous les 2/3 jours.

Quand la passe est praticable !

Plus à l’ouest encore, on touche aux confins occidentaux de la Polynésie française, avec Mopelia, et les petits atolls perdus de Bellinghausen et Scilly (Motu Oné et Manuae), inhabités.

Maupiti est un joyau, une île haute (380 m) posée au milieu d’un lagon aux couleurs enchantées.

Ce lagon est d’une étincelante beauté, et Maupiti, joyau au format miniature vit au rythme des vélos et des scooters qui circulent paisiblement sur l’unique petite route circulaire de l’île, au centre du lagon.

Sur les motus alentour, les polynésiens cultivent la pastèque, et ont aménagé depuis peu quelques pensions de famille (je vous recommande de venir passer une semaine à la pension Rose des Iles, ou encore à la pension Maupiti Village, sur le motu Tiapaa, proche de la passe, une fois dans votre vie. Là, allez voir notre ami Robinson, et sa famille, trop gentils), pour touristes …futés !

Ici pas d’hôtels, la population n’en a pas voulu…

Malgré le petit aéroport, un des plus folklos du monde.

Le petit village, délicieusement fleuri, s’étale tout en longueur au pied d’une impressionnante falaise de basalte de 230 mètres de hauteur, souvenir de l’origine volcanique de l’île.

Oubliés, les bungalows sur pilotis ! Absents, les jet-skis ! Tant pis pour le shopping, il n’y a pas de boutiques de perles ici… ni de pirogues bondées de touristes.

Les raies mantas sont restées, elles, dans le lagon, nous irons les observer…



Quelle sagesse ont eu les habitants de Maupiti ! Ils ont su préserver leur cadre de vie, et leur façon, si charmante, de laisser s’égrener les jours, paisiblement.

En refusant l’argent, ils ont dit non au stress, à la consommation, et ont gardé le bonheur de vivre simplement : ils subsistent de la culture de quelques légumes sur les motus environnants, de la cueillette des fruits, de la pêche des mahi-mahis (daurades coryphènes) par les poti-mararas locaux, ou plus simplement de la capture des poissons du lagon, vivaneaux, perroquets, carangues…

Pas de ciguatera à Maupiti, le paradis n’est pas pollué par les toxines !

Quelle bonne idée nous avons eu de ne pas écouter ceux qui nous disaient : Maupiti, oubliez, la passe est trop dangereuse ! Oui mais…



La passe de Maupiti…a sale réputation !!! Et c’est justifié.

Chacun sait que pour gagner le paradis, il faut passer par le purgatoire…

Elle a à son actif, cette passe, en plusieurs décennies, un certain nombre d’âmes reprises par les déferlantes et le récif, pour le compte du Ciel.

Lesquelles se comptent en dizaines… !!!

Pas de manuia (chance, en polynésien) pour le « Manuia », en 1963 : 15 morts d’un coup…

Plus de chance pour l’ « Aremiti », plus récemment, qui transportait près de 300 passagers (pour un rassemblement mormon). Le grand catamaran en aluminium, fortement motorisé, a raté la passe, et les déferlantes l’ont fait monter bien au sec sur le récif. Tout le monde à pied sur le motu…

A bord de Jangada, certes le Captain aime l’aventure, mais aussi, dans l’esprit d’aventure, l’art de faire fonctionner ses neurones (même s’ils sont en nombre limité, je préfère devancer les observations de certains lecteurs…), pour élaborer sa propre idée, son propre jugement. Puis décider, en suffisante connaissance de cause.

Information, observation, analyse, expérience.

Un quatuor, en toute modestie, qui aide à franchir pas mal d’obstacles, aussi bien en moto dans le désert du Sahara qu’en Antarctique en navigation de nuit au milieu des glaces…

La passe de Maupiti inquiète la plupart des voiliers en voyage, que l’on voit passer à quelques milles au large, en route vers Palmerston, ou Rarotonga.



J’ai commencé, il y a quelques jours, à l’occasion d’une virée en annexe à Uturoa (Raiatea) depuis Tahaa, par aller discuter avec le patron du « Maupiti Express », le spécialiste de la passe. Entre marins de la Mar Mar, le courant est vite passé, et Théodore, papier-crayon en main, m’a expliqué le bazar. Quinze minutes plus tard, je l’ai laissé à sa passerelle de navigation, j’en savais plus qu’en lisant tous les guides nautiques anglo-saxons du Pacifique, que je n’ai pas à bord !

L’unique passe de Maupiti est situé au sud de l’atoll, et elle a le profil adéquat pour se montrer parfois, assez souvent, méchante.

D’abord, elle est unique, ce qui veut dire que toute l’eau sortant du lagon devra passer par elle… Ensuite, elle est étroite, guère plus d’une cinquantaine de mètres utiles, en largeur…

Et puis, elle a trouvé le moyen de se loger, depuis des millénaires, entre deux motus, le motu Tiapaa à droite, et le motu Pitihahei, à gauche, qui forment, à tous deux, un splendide entonnoir !

Mais encore : la passe est bien balisée, certes, mais, sans doute pour des raisons de facilité d’installation ou de préservation dans le temps de la tourelle en béton contre le travail de sape des vagues déferlantes, la balise verte, de tribord, a été curieusement placée trop loin sur la droite, dans un recoin du récif. Ainsi, le marin insuffisamment attentif, qui s’écarterait un tant soit peu de l’alignement d’entrée, sensible et précis lui, pour simplement concentrer sa gouverne sur le milieu théorique du chenal, à mi-chemin entre la balise verte et la balise rouge, a toutes les chances de se foutre sur le récif à droite du chenal, car celui-çi s’avance allègrement de plusieurs dizaines de mètres vers le milieu de la passe, largement à l’intérieur de la balise verte, et avant celle-çi…



Cette petite échancrure dans le corail est naturellement exposée de plein fouet aux grandes houles venues du Pacifique Sud, de la région des îles Australes, où sévissent les dépressions remontées des confins des quarantièmes…

Et quand la houle de secteur sud s’en mêle, alors là, la passe de Maupiti, c’est pas joli-joli…



Mieux vaut alors passer sa route, ou bien être en règle avec le Bon Dieu, si on se trouve à l’extérieur.

Et si l’on est à l’intérieur du lagon, il convient d’attendre sagement que le grand bazar se soit complètement calmé, que la houle ait disparu, que le vent ait tourné, avant de tenter, prudemment, une sortie.

Par houle de sud-est à sud-ouest, la passe de Maupiti est un maëlstrom dantesque : il y règne un courant sortant qui peut dépasser 10 nœuds, et qui, lorsqu’il rencontre dans le goulet des creux venus du large d’une hauteur ne serait-ce que de 3 à 4 mètres, provoque un ahurissant déferlement des vagues, auquel rien ne résiste.

Nous avons pu aller observer le phénomène pendant notre escale de près de deux semaines à Maupiti, et vraiment, je n’aimerais pas me retrouver là-dedans !



Mais la principale raison de cette mauvaise réputation de la passe de Maupiti est ailleurs.



Elle est de nature hydrologique.

Lorsque une dépression fait hurler les vents d’ouest loin dans le Pacifique sud, la houle remonte vers les tropiques, à une vitesse de l’ordre d’une trentaine de nœuds. Lorsque cette houle rencontre l’anneau corallien de Maupiti, elle se transforme en déferlantes qui ne cessent d’assaillir le platier, qui se trouve avoir un profil très bas, dans le sud-ouest. C’est pour cette raison qu’aucun motu n’a pu résister à l’assaut de la mer dans cette partie de l’atoll. Ce qui auto- entretient le phénomène.

Dés lors, chaque train de houle de secteur sud à sud-ouest déverse à l’intérieur du lagon, par-dessus le platier et le grand banc de sable qui lui est adossé, une énorme quantité d’eau de mer, qui fait monter sensiblement le niveau de l’eau dans le lagon (nous avons constaté plus d’1 mètre de surcôte dans ce cas).

Et, biensûr, cette masse de centaine de milliers de tonnes de flotte ne connaît naturellement qu’une sortie pour regagner le large : l’unique passe !

Dans ces cas-là, croyez-moi, mieux vaut ne pas aller traîner en kayak du côté de l’entonnoir, visible sur les images. Pas une bonne idée !

Cela revient à prendre un billet en aller simple pour le paradis des marins.

Attendons encore un peu, hein !

Car le courant ainsi créé par la surcôte du niveau de l’eau dans le lagon repart affronter aussitôt la même houle du large qui l’a créé, mais dans la passe cette fois : il accentue la pente des vagues, les creuse inexorablement, et provoque leur redoutable déferlement dans un bruit de tonnerre incessant.

L’endroit devient alors cataclysmique.

La machine hydraulique infernale de Maupiti est en marche, en circuit fermé si l’on peur dire, jusqu’à ce que la houle se calme, que le maraamu (vent de sud-est prépondérant) hale un peu plus le nord et que le lagon se vide…

Dernier détail : la marée, qui génère son propre courant, malgré un faible marnage (moins d’1 mètre). Je n’ai observé qu’un courant sortant lié à la marée, mais il est fréquemment de 3 à 5 nœuds, même quand le temps est calme.



Voilà posée l’équation de l’entrée (et de la sortie) dans le lagon de Maupiti.

Bon, ben une fois qu’on sait tout ça, c’est beaucoup plus simple !



On se présentera exclusivement le matin, peu après le lever du jour, moment où le courant de marée sortant est le plus faible, avec une mer présentant le moins possible de houle de secteur sud, un vent ayant si possible une composante légèrement nord dans son est, faible si possible, et ceci en ayant pris soin de laisser 2 à 3 jours depuis la dernière « machine hydraulique infernale » supposée à Maupiti.

Il faut savoir que tous les critères doivent être réunis en même temps ! car un seul d’entre eux qui serait non conforme suffit à relancer la machine infernale, très sensible !!!

Trop simple autrement. Damned !



Le 4 Août au soir, Barbara sort métamorphosée de son séjour au spa de l’hôtel Saint-Régis Bora Bora, cadeau pour ses 40 ans. On ne l’a pas vue de l’après-midi. Très occupée, entre le massage classique au monoï, les soins de visage à la crème de gingembre, le hammam surchauffé, le jacuzzi guili-guili, le sauna, le thé à la bergamotte servi dans l’argenterie, et j’en oublie sûrement…



La belle ré-embarque détendue sur son catamaran (qui a beaucoup moins d’étoiles que le Saint-Régis), et j’en profite pour lui annoncer la bonne nouvelle : nous appareillons sur le champ pour le mouillage de Vaitape, et à 03H30 demain matin, on lève l’ancre pour Maupiti !



« Ma chérie, j’ai regardé tout ça cet après-midi, les conditions sont toutes réunies, c’est le moment de tenter le coup ! Si, malgré tout, l’entrée s’avère trop dangereuse, on continuera sur Mopelia. »



Comme la nuit est presque tombée sur Bora, les moteurs tournent déjà, et Marin a commencé à relever l’ancre. Ca simplifie, en l’écourtant, la tentative de complainte de la patronne…



Nous naviguons de nuit dans le lagon de Bora pour gagner le mouillage du village : il nous faut d’une part retirer dès ce soir des « francs pacifique » au distributeur de la Socredo (Maupiti ne connaît pas les distributeurs, il n’y a aucune banque là-bas), et d’autre part je préfère être mouillé en face de la passe de sortie de Bora, pour suivre facilement l’alignement lumineux de sortie vers 03H30 du matin, de nuit donc.

C’est qu’il faut se présenter à l’ heure optimale à Maupiti !



Le lendemain, le petit monde de Jangada émerge doucement, le soleil brille dans un ciel azur, la silhouette de Bora Bora se détache sur l’horizon dans le sillage, la falaise de Maupiti n’est plus qu’à quelques milles.

J’ai mis les 2 lignes à l’eau, nous croisons un poti-marara qui cherche le sillage fluorescent d’un mahi mahi (la pêche au mahi mahi se pratique au harpon)…

Soudain, la ligne bâbord sonne la charge : je serre le frein, un peu trop peut-être, mais cela ne ralentit en rien le dévirement du moulinet : mauvais signe… La canne est ployée, je vois les tours de nylon s’envoler du tambour, inexorablement, je ralentis au maximum le bateau, mais rien n’y fait. Pour être combatif à ce point, c’est qu’on a affaire à un beau specimen, 20, 30 kgs ? Un mahi mahi, probablement.

Il emporte tout, leurre, hameçon, bas de ligne en fil d’acier…Merde !

Arriver en escale en ayant juste pêché un joli poisson, c’est le cas de figure idéal pour la cambuse, et la caisse de bord !



J’accélère la prise du petit-déjeuner, je tiens à ce que tout le monde soit prêt pour le briefing du Captain avant le franchissement de la passe.

J’explique tout ce que je sais de l’endroit, je zoome la carte sur l’ordinateur, montre le positionnement dangereux de la balise tribord, les alignements, et distribue les rôles et les consignes.

Puis nous verrouillons toutes les ouvertures de coque, vérifions le rangement des bouts (pas le moment de s’en prendre un dans une hélice !), le saisissage de l’annexe et du kayak, et je vais faire une ronde de sécurité dans chacune des « salles des machines ». Je contrôle aussi le système de barre.

Enfin, je demande à Marin de mettre la chaise de mât (avec harnais incorporé), pour le cas où il faudrait monter dans la mâture pour me guider depuis les barres de flèche, une fois la passe franchie : le lagon est farci de « patates », et les profondeurs y sont faibles.

Nous sommes maintenant à un demi mille de la passe, je fais enfiler à chacun sa brassière de sauvetage, bien serrée : évidemment, cela n’étant jamais arrivé auparavant, la consigne crée du stress… auquel je m’attendais. D’autant que je demande aussi à chacun de chausser ses « méduses », vous savez, ces sandales de plage en plastique transparent d’une élégance avérée, mais tellement utiles pour … marcher sur le corail du platier !!! (et éviter la piqûre des poissons-pierre dans les lagons).

Je suis bien obligé de répondre à Adélie, qui proteste en me demandant pourquoi on doit enfiler nos méduses, que … ce sera plus commode si on doit débarquer sur le récif, au milieu des déferlantes !!!

Je m’empresse d’ajouter à haute vois qu’il n’y a pas à s’inquiéter, que si je perçois un danger réel, nous renoncerons à entrer.

Je chausse moi aussi mes « méduses », mais garde ma brassière à portée de main sans l’enfiler, histoire d’avoir les coudées franches à la barre.



Nous approchons lentement, reconnaissons les deux alignements d’entrée, les deux balises latérales, et nous positionnons pil poil. J’observe, pendant 4 à 5 minutes, le courant, qui ne me paraît guère supérieur à 2 ou 3 nœuds. Je cherche à détecter ce petit courant latéral, vicelard, dont m’a parlé le patron du « Maupiti Express » : il vient du lagon, mais transversalement à la passe, de derrière le motu Tiapaa, et déporte vers le récif sous le vent ceux qui serrent trop à gauche…

J’ai confiance comme quand j’estime avoir suffisamment étudié un cas pour ne pas pouvoir être surpris, et j’ai « imprimé » chaque détail de la carte dans mon esprit.



Il fait grand beau, mais la passe reste impressionnante, parce que les grosses déferlantes (4 à 5 mètres de hauteur) brisent immédiatement en abord du chenal…

Le bruit du fracas des vagues sur le récif, et le brouillard d’eau de mer vaporisée par l’écrasement des rouleaux sur le platier, n’engendrent guère la sérénité.

En pareil cas, j’ai l’habitude de commenter d’une voix forte ce que je vois, et ce que je fais aux commandes, en direct, avec calme, et en conservant toujours une bonne dose d’humour.

Cela évite les questions, et chacun sait et s’en trouve rassuré.

Je sens bien les choses maintenant, et j’annonce :

« Ca le fait comme prévu, conditions exceptionnelles, chacun son poste, on y va ! »



Moteurs à 1800 tr/mn, c’est parti. Jangada prend de l’erre, et s’engage dans le bazar.

On se fait secouer un peu, mais notre catamaran gagne du terrain contre le courant sortant.

Barbara égrène la profondeur au sondeur toutes les 5 secondes. Adélie fait le « relais vocal » au milieu du bateau (elle répète les consignes venant de l’arrière vers l’avant, et transmet vers l’arrière les informations venant de l’avant), et Marin, à l’avant, solidement cramponné au câble de martingale, indique ce qu’il voit.

J’aperçois, sur le motu Pitihahei tout proche, à babord, un polynésien qui observe, du seuil de son faré, l’entrée de Jangada dans la passe. Il a du en voir, lui, des tentatives pas forcément catholiques ! et d’autres, carrément ratées !

Nous restons très précisément sur l’alignement, je fais grimper exceptionnellement les moteurs à 2000 tr/mn (cela fera sourire notre ami Robert Guay, concessionnaire Volvo marine à La Rochelle, qui sait que ça ne leur fait pas de mal, une fois de temps en temps !), nous passons le travers de la balise verte, puis, en l’espace de quelques dizaines de mètres, l’étroitesse de la passe crée un calme soudain, presque inattendu…



Jangada a franchi le plus dur de la passe, sans encombre.

Il ne reste plus qu’à remonter le chenal, pour sortir de l’entonnoir.

Je diminue progressivement la vitesse des moteurs, nous entrons doucement dans le lagon de Maupiti.

Nos yeux sont assaillis de toutes les nuances du bleu.

Comme d’habitude quand on réussit notre coup, je détends dès que possible la tension encore palpable en criant :



« Adélie, tu peux enlever ta brassière et tes méduses ! Et « popo »(bravo) à tout l’équipage, double ration de tafia ce soir !!! »



Barbara se détend, amorce un sourire.

Nous naviguons dans un écrin, et gagnons notre mouillage devant le village.



J’apprendrai ultérieurement, pendant notre séjour à Maupiti, que, pour les locaux, lorsq’un voilier franchit la passe avec facilité, c’est qu’il est le bienvenu dans leur île…

Une croyance à laquelle ils semblent attacher encore une certaine importance.



Inversement…



Je me souviendrai alors que notre ami Robinson m’a, à un moment donné d’une de nos premières conversations, posé la question, en roulant les r de sa belle voix polynésienne :



« Olivier, c’était comment la passe quand tu es entré ? »



Plus tard, nous irons jeter l’ancre à côté du motu Pitihahei.

Là s’écouleront d’autres jours heureux…



Olivier
- Jangada en approche de Maupiti, au petit matin du 5 Août.

 L'entrée du lagon de Maupiti, vue du sommet de l'île.

 L'entonnoir et la passe de Maupiti, entre les motus Tiapaa et Pitihahei.

 Le chenal, vu de l'intérieur du lagon.

 La passe de Maupiti, par... très beau temps!

 Les déferlantes posent un décor grandiose, mais ... inquiétant!

La passe franchie, Jangada repose au calme, dans son écrin de bleus, à Maupiti.

Type de marin des Mers du Sud, heureux!