jeudi 28 octobre 2010

MESSAGE N°9 (Dernier message) - Traversee Tonga - Nouvelle-Zelande

 Jeudi 28 octobre 2010 Arrivee a Whangarei (Nouvelle-Zelande)


Apres 6 jours de mer, les iles Poor Knights Islands, au large des cotes neo-zelandaises, sont apparues a l'œil du Captain peu apres son petit-dejeuner. La nuit a ete calme, mais le vent a molli progressivement pour nous quitter completement vers 05H00 du matin. Le gennaker bleu avait remplace le solent vers minuit. Le froid est de plus en plus piquant, 15° au milieu de la nuit, pas plus de 20° au meilleur de la journee. Nous ne sommes plus habitues. Barbara a promis de ressortir les couettes, entreposees sous vide depuis des lunes dans des sacs etanches prevus pour cet usage. Au lever du jour, j'ai demarre un Volvo, puis une heure plus tard, l'autre. Nous avons croise un chalutier neo-zelandais en peche, un bateau taille pour les tempetes. L'eau de mer est devenue vert bouteille, et depuis ce matin, nous apercevons de petits manchots qui barbotent dans l'eau et plongent a notre approche. Les grands albatros des Kermadec sont plus nombreux. Dans la matinee, ils se relayaient pour tourner autour du voilier, et se posaient dans le sillage, esperant sans doute y trouver quelques rejets (biodegradables bien sur). Vers la mi-journee, des dauphins sont venus nous souhaiter la bienvenue en Nouvelle-Zelande.

La cote est apparue progressivement, la visibilite etait tres bonne. Nous avons annonce notre arrivee par VHF aux autorites, et Marin a envoye a tribord du mat le pavillon Q du Code International des Signaux, de couleur jaune, qui signifie : " Je demande la libre pratique ", ce qui n'est pas une mince affaire ici. Ce pavillon invite les autorites a venir a bord pour inspecter le bateau et … l'equipage. Pas question de mettre un pied a terre avant l'obtention de la clearance. J'ai pre-rempli, en mer, plusieurs formulaires qui devraient nous faire gagner du temps. Depuis ce matin, nous avons entrepris de faire la chasse aux insectes morts, de nettoyer, de lessiver, de ranger, histoire de ne pas s'attirer les foudres de l'inspecteur de l'agence de biosecurite neo-zelandaise. J'ai meme astique une paire de docksides, plutot moisies. La derniere fois que j'ai mis de vraies chaussures, ce devait etre a La Rochelle ! Il est 15H00 locales, nous approchons de Bream Head, le cap rocheux qui deborde l'embouchure de la riviere de Whangarei. Dans 2 heures, nous serons a quai au " Custom berth " de Marsden Cove, en Nouvelle-Zelande !

Le GPS indique que nous avons parcouru un peu moins de 18000 milles marins depuis notre depart de La Rochelle.

La moitie de notre voyage autour du monde.

Barbara a retrouve le sourire, je l'emmene boire une Steinlager des ce soir.

Les enfants sont radieux.

Olivier



(Fin des messages quotidiens de la traversee Tonga - Nouvelle-Zelande)

La carte !

Jangada 28oct2010
Cliquez sur la carte pour zoomer !


Jangada 23oct2010
Cliquez sur la carte pour zoomer !

mercredi 27 octobre 2010

MESSAGE N°8 - Traversee Tonga - Nouvelle-Zelande

27 Octobre 2010

Restent a parcourir sur le route directe : 130 milles. Parcourus : 995 milles.

Belle nuit suivie d'une belle journee ! La Croix du Sud, qui figure sur le drapeau neo-zelandais, etait bien visible toute la nuit. Mais le vent est tombe a un lamentable 10 nœuds vers minuit, et nous avons lambine a 4/5 nœuds a peine pendant plusieurs heures… Au jour, le vent est revenu apres une ligne de grains de pluie fine, qui a fait place vers 08H00 a un immense ciel bleu. 15 nœuds du 100/110, mer presque belle, on a marche a 8/10 nœuds. Le soleil ne nous a pas quitte de la journee. La patronne s'est meme adonnee a une seance de bronzage sur le toit du roof, en debut d'apres-midi…Ceci dit, je l'ai trouvee courageuse, c'etait du genre beau soleil a Berck-Plage, dans le Pas de Calais en Septembre…Elle ne vous dit donc pas tout… Elle n'aime pas les traversees, vous l'aurez compris, et d'ailleurs, figurez-vous, moi non plus ! C'est sans doute pour cette bonne raison que je n'aime pas trainasser en haute mer. Je savais que la fin de parcours serait plus delicate a gerer que le debut, avec des vents faibles et incertains. Mais, contrairement a la patronne, je ne vais pas me plaindre de cette traversee.. C' etait une partie sensible de notre parcours, avec un creneau meteorologique a bien negocier. Histoire de ne pas se retrouver dans un putain de coup de vent, frequent dans les parages. La zone oceanique comprise entre la Nouvelle-Zelande et les Tongas-Fijis, a 1000 milles au nord, a parfois donne lieu dans le passe a des disparitions pures et simples de voiliers, pris dans du gros mauvais temps. J'avais cela en memoire. Le creneau choisi s'est revele excellent, nous permettant une traversee en 6,5 jours depuis Tofua, dans des conditions satisfaisantes, meme si on aurait souhaite un vent de travers ou legerement sur l'arriere du travers plutot qu'a 70° babord. La traversee inverse, au depart de Nouvelle-Zelande vers l'ile Norfolk et la Nouvelle-Caledonie, que nous ferons fin Mars en reprenant la mer, me parait plus facile, puisque la partie la plus sensible au mauvais temps correspond aux 500 premiers milles a partir du Cap Nord de l'ile du Nord, une section du trajet que l'on peut effectuer en 3 jours avec une bonne couverture meteo au depart. Le captain est content donc, on pouvait difficilement rever mieux.

Nous avons apercu aujourd'hui un grand albatros, au vol majestueux, mais oui, les quarantiemes ne sont pas si loin ! Je crois que les iles Kermadec, dans l'est de notre position, sont un lieu de reproduction privilegie de ces grands oiseaux de l'hemisphere sud, qui eux, n'ont pas peur des tempetes.

Il fait de plus en plus frais, nous avons ete cherche des chaussettes (on a eu du mal a les retrouver !) pour eviter la morsure du froid de la nuit derniere dans le carre. Je continue a y passer mes nuits, avec ma petite blondinette biensur, assidue a son " quart ".

J'espere que le vent va nous porter jusqu'à l'arrivee, demain dans l'apres-midi en principe. Rien de pire que de finir au moteur a 5 nœuds…Jangada va remonter le chenal balise dans l'embouchure de la riviere de Whangarei, sur quelques milles dans un premier temps. Il est attendu par les gabelous extremistes (et l'agence de biosecurite nationale) a la Marina de Marsden Cove, pour la visite (approfondie) de clearance a l'entree. Juste apres, nous irons nous jeter une petite Steinlager bien fraiche au premier troquet du coin, pas volee quand meme.

Olivier

mardi 26 octobre 2010

MESSAGE N°7 - Traversee Tonga - Nouvelle-Zelande

26 Octobre 2010

Restent a parcourir sur la route directe ce soir : milles. Parcourus : milles.


Je ne vais pas tourner autour du pot, je hais les traversees! Remarquez elles me le rendent bien. Je n'y ai jamais connu un temps de demoiselle, vous savez la mer calme, la petite brise qui pousse gentillment le bateau a une vitesse de 6, 7 neuds ou la vie demeure alors encore normale a bord. C est a dire que l'on peut aller bouquiner a l'avant du flotteur sur le petit coussin prevu a cet effet, que l'on peut descendre dans la cambuse chercher de quoi preparer un bon dejeuner, qu'aller dans les flotteurs n'est pas une operation risquee ni humide. Non ca pour le moment je n'ai jamais connu, c est plutot a chaque fois ambiance rodeo, prise de ris ( NDLR: reduction de la Grand Voile), largage de ris, reprise de ris, pont completement asperge par les embruns, vagues qui se fracassent sur les hublots du carre, mouvements brutaux du bateau, descente sportive dans les flotteurs, claustrophobie dans le carre. Et puis quand le vent se calme un tantinet momentanement pour atteindre les 20, 21 neuds quand meme, que la vitesse du bateau "n est que de" 8 neuds, et que la mer me laisse quelques repits, alors la phrase sibylline du Captain m'acheve : " Ca mollit, ca mollit, on se traine...". En transat dans les conditions telles que malheureusement je les connais, je suis d'humeur sombre voir noire, je reconnais, mais je suis tellement malheureuse d'etre la ou je suis...Je me sens coincee, vulnerable, et surtout je n'eprouve absolument aucun, mais aucun plaisir a voir filer Jangada sur l'ocean. Je subis et je suis en colere contre les elements, les meteorologues ( desolee Louison...) et contre moi meme de si mal supporter la chose.

Alors je regarde mes petits, absolument stoiques, vautres dans le carre avec leur bouquin, ou leur game boy, d'humeur egale, et je les envie. Bien entendu ils n'ont pas cheville au corps et a l'ame, l'angoisse que j'ai, qu'il arrive quelque chose a Olivier pendant ces traversees musclees... Non, ils ne se projettent pas dans ce genre de mauvais trips...les veinards.



Heureusement les bouquins sont la, que deviendrais-je sans? Ils me permettent de m'evader a des milles du carre quelques heures et a oublier ma "triste" condition. Les enfants ont recupere dans des yacht clubs, cyber cafes pour les voyageurs, etc...des lieux ou l'on peut echanger des livres donc, des super navets a l'eau de rose, affligeants de debilite, mais qui ont le merite d'etre devores par Adelie, suivie de pres par Marin, ainsi les journees passent interminables.



Olivier assure pour tout, et je le soupconne meme d'apprecier les performances de Jangada dans ces conditions. Moi j'avais signer pour un tour du monde en famille tranquilou, par pour une "multicoques race"!!!



Allez dans 2 jours on devrait voir apparaitre les cotes neozelandaises, et ca ne sera plus qu'un mauvais souvenir qu'il faudra m'efforcer d'oublier avant la prochaine traversee de reve, comme Olivier me les presente toujours avant d'appareiller...



Barbara



Note de l'officier radio

Il parait clair qu'un the brulant a la bergamotte pris en compagnie de la patronne dans le plus beau salon de Whangarei s'impose a l'arrivee... Apres, tout ira beaucoup mieux!

lundi 25 octobre 2010

MESSAGE N°6 - Traversee Tonga - Nouvelle-Zelande

25 Octobre 2010

Restent a parcourir sur la route directe ce soir : 496 milles. Parcourus : 629 milles.

Certains seront decus, c'est moi qui garde la plume aujourd'hui encore… Journee plutot ensoleillee , apres deux jours maussades avec ciel couvert et couleurs grises dominantes. Le soleil a perce les nuages peu apres notre franchissement du meridien 180°, vers 07H45 ce matin. Nous sommes aux antipodes, vraiment. J'ai reussi a prendre la photo avec 180° et que des zeros apres ! J'ai observe ce qui se passait : le GPS a bascule correctement en longitude est, il s'est mis a compter en diminuant la longitude, alors que cela faisait un moment qu'il le faisait en l'augmentant. Bon petit calculateur la-dedans. Le plus etonnnant, ca a ete la cartographie electronique. Sur ma route electronique tracee entre Tofua et Whangarei, j'ai vu soudain, au moment precis ou l'on touchait le meridien 180°, le trait rouge partir plein est et faire un tour du monde pour me ramener ensuite au 207, notre route vers la Nouvelle-Zelande… J'ai du refaire une petite programmation, toute en longitude est, et les choses sont revenues dans l'ordre. Aujourd'hui, nous avons franchi aussi la moitie de la route, trois jours apres notre depart. Les conditions sont plus agreables, vent par le travers babord 18/22 nœuds, vitesse entre 7 et 9 nœuds. Quelques manœuvres de prises de ris, largues quelques heures apres. Vent un peu instable en force, revenu un peu sur l'avant du travers. Journee plutot paisible, avec un pont nettement moins arrose que les jours precedents. Temperature fraiche. Beaucoup de lecture pour tout le monde, pour moi " Le Shangaie " d'Andre Le Gal, une histoire de marins du cote de San Francisco, au debut du siecle dernier, sur les grands voiliers de la Compagnie Bordes. Les marins a la voile n'aiment pas trop parler de leur ETA (estimated time of arrival).

A 491 milles de Whangarei.

Olivier

dimanche 24 octobre 2010

MESSAGE N°5 - Traversee Tonga - Nouvelle-Zelande

24 Octobre - Position a 12H00 : 25S02 et 178W45 Sur la route directe restent a parcourir 734 milles, parcourus : 391 milles.

194 milles parcourus en 24 heures.



Autant vous prevenir tout de suite : Barbara a pris en grippe les fichiers Grib de vent, les previsions meteo, et je crois bien aussi les previsionnistes. Dont le fameux Bob (Mac Davitt), le pape neo-zelandais de la meteo regionale. Malheureusement pour moi, il semble bien d'apres ce que j'ai compris, que je sois moi-meme assimile a un previsionniste. Il faut dire que j'avais mis le paquet pour la convaincre que c'etait le bon moment pour y aller ! Alors le vent sur l'avant du travers qui dure, et qui grimpe dans les nœuds, ce n'etait effectivement pas prevu, et la, j'ai eu droit a un fameux couplet… ! Bref hier soir, on en etait a 22/24 nœuds, 2 ris dans la grand-voile pour la nuit, un morceau de solent, et vogue la galere. Toujours avec un vent apparent a 60° babord, et donc des vagues sur l'avant du travers, ce qui change la donne, en mal : on rentre dans le tas, c'est humide, sale, et ca commence a etre frisquet… Devant la situation peu paisible a l'oree de la nuit, j'ai envoye ma belle dormir en bas, dans la coque babord, des 20H00, et j'ai investi le coin tribord du carre, a cote de la table a cartes, pour la nuit. Pare a bondir, je prefere. Dans ce cas-la, Barbara me dit toujours : " Sois prudent, fais attention a toi ! ". Et, immanquablement, je la rassure. Seul sur le pont - en fait dans le carre le plus souvent, heureusement - (Marin fait sa nuit a tribord), mais toujours de quart avec la petite blonde, Adelie, qui a en horreur l'idee d'aller dans une coque quand ca marsouine severe, en mer. Elle squatte le cote babord du carre, la nuit. La vision paisible de ma petite fille, endormie avec son Beige, o combien angelique, m'aide a relativiser les paquets de mer qui viennent s'ecraser sur les vitrages avant du roof, en degoulinant grave, quand ca piaule, et que notre catamaran fonce dans la nuit a 8 ou 9 nœuds. Nuit agitee donc, car le vent n'a toujours pas effectue sa rotation de 20° supplementaires vers l'est, une rotation tres attendue, car elle change tout, en terme de confort a bord. Pire, vers 05H00 du matin, j'ai du declencher le branle-bas, tout le monde sur le pont a la manœuvre ! Le vent soufflait desormais a 30/32 nœuds, toujours sous le meme angle, trop pointu. Grand-voile au bas ris dans la nuit noire (le ciel est couvert), un petit torchon de toile a l'avant, et tout le monde retourne au dodo. Le jour s'est leve sur une mer au visage des mauvais jours, 4 metres de creux, 30 nœuds etablis jusqu'à midi. Nous avons laisse Minerva Reefs a tribord, sans regret. Matinee ambiance Verdun, la patronne est apparue dans la matinee, … bien remontee donc. Pendant le dejeuner (du marlin en conserve avec une delicieuse sauce curry, et des petits legumes frais) pris rapidement dans un bol, la bosse de ris a poste a explose. Avec Marin, dans ce cas-la, on se met a poil (sinon on se fait rincer a l'eau de mer et ca met des plombes a secher apres rincage), et banzaï, on y va. A repasser une bosse neuve dans la bome, et que je te renvoie la toile. Mais, dans l'apres-midi, joie et bonheur, le vent a molli, revenant a 20/22 nœuds, et il a tourne progressivement d'environ 20° ! Les previsionnistes avaient raison, c'est juste une erreur dans le timing ! Desormais le vent apparent vient de 90° babord, le vent vrai legerement sur l'arriere du travers, et la mer aussi.

Le bateau apprecie, il glisse davantage sur l'eau avec moins de heurts, et il ronronne a 9 ou 10 nœuds en peinant moins contre les elements. C'est mieux pour tout le monde. Ca y est, nous avons quitte les tropiques, et nous approchons du meridien 180° ouest, ou est, comme vous voulez. Nous, nous sommes habitues aux longitudes ouest, ca va nous faire drole, ce changement ! Descendre au sud, comme ca, ca me rappelle vaguement quand nous partions d'Ushuaia pour aller vers la peninsule antarctique, dans le detroit de Drake. Il y a juste 30° de difference en latitude, j'ai du me ramollir au cours de ce long sejour sous le soleil des tropiques… Ce soir, nous sommes a 675 milles de Whangarei.

Bonne journee a vous !

Olivier

(Demain, c'est Barbara qui prend la plume, ca vaut mieux pour … les previsionnistes !)

samedi 23 octobre 2010

MESSAGE N°4 - Traversee Tonga- Nouvelle-Zelande

23 Octobre 2010

Position a 12H00 22S01 et 177W01

Sur la route directe, restent a parcourir 937 milles, parcourus 188 milles. Distance sur 24 H : 156 milles.

La nuit a ete superbe, le vent etait retombe a une quinzaine de nœuds, la mer etait belle, et une lune, pleine et splendide, nous a accompagnes toute la nuit. Levee avant que le soleil ne se couche, elle a disparu doucement, ce matin, avec les premiers rayons du nouveau jour. Deuxieme journee au large, pas tres facile. Le vent et la mer ont hausse le ton. Hier le vent apparent etait a 45°, il est desormais a 60°. Mais il est soutenu. Etabli entre 20 et 25 nœuds, il a leve un peu de mer, suffisamment pour que les etraves de notre catamaran plongent souvent bille en tete. Quelques jolis paquets de mer envahissent le pont de temps a autre, il faut calculer son coup pour aller dans les flotteurs… Bref, ce n'est pas du vent portant, c'est sportif, mouvant, un peu brutal. Il semble que le vent mette plus de temps que prevu a venir a l'est, alors on fait avec. On a marche avec un ris toute la journee, et un deuxieme a ete pris pour la nuit, avec 2 tours de solent en plus. La vitesse a augmente, souvent 8 a 9 nœuds. La fraicheur a fait son apparition, il a fallu enfiler une polaire pour la nuit. Nous quittons les tropiques la nuit prochaine (23°27'). Nous ne faisons pas encore la route directe sur Whangarei, au 206 desormais, mais une dizaine de degres en plus. Le vent devrait adonner demain d'apres la carte meteo, cela aurait l'avantage de faire venir le vent apparent proche du travers, et la mer parallele a la route. Une allure plus confortable, avec moins de chocs.

Aujourd'hui, le carre etait surtout un salon de lecture. Pas vu un seul bateau. Quelques oiseaux de mer, noddis bruns, phaetons, fous de bassan. Et la mer, immense et deserte.

En route vers les latitudes sud, ou ce n'est encore que le printemps.

J'ai commence a remplir les papiers pour les gabelous extremistes de Nouvelle-Zelande.

Ce soir, 878 milles nous separent de Whangarei.

Olivier

vendredi 22 octobre 2010

MESSAGE N°3 - Traversee Tonga -Nouvelle-Zelande

22 Octobre 2010 Route directe - A parcourir a 12H00 : 1095 Parcourus : 30

Cap au large !


Cette nuit, au mouillage sur la cote nord de Tofua, Barbara et moi avons mal dormi, j'ai encore du me lever 5 ou 6 fois. Le vent de sud-est, celui qu'on attendait, a commence a souffler sur les pentes du volcan. La traction sur la chaine de l'ancre s'est inversee de 180°, et, toute la nuit, les maillons ont rague sur les roches du fond, transmettant au davier, et de la, aux oreilles du skipper, la petite chanson du vent nouveau. La veille au soir, j'avais eu du mal a capter la station de Firefly en Australie, en BLU. J'attendais les derniers bulletins meteo avec impatience, avant de lancer le cri attendu depuis quelques jours sur l'immensite du Pacifique Sud : banzaï ! Vers 02H00 du matin, j'ai compris pourquoi : une des deux filieres arriere ouvertes, qui donnent acces a la jupe babord, touchait l'antenne et faisait masse. J'ai pu aussitôt obtenir Firefly, et mes bulletins. Le vent est la, on peut y aller. Certes, un peu serre au debut, mais il devrait adonner dans les 24 heures suivantes. Du coup, j'ai eu du mal a me rendormir… Au matin, nous avons remis l'annexe a l'eau, et j'ai demande a Marin de m'emmener a nouveau dans l'anse du Capitaine Bligh. Sur ma carte, elle n'a pas de nom, cette anse, il faudrait l'appeler anse Norton, du nom du marin qui y a laisse sa peau. Nous n'avons pas eu de difficulte a l'identifier, c'est la seule anse digne de ce nom au nord-ouest de l'ile. Pour nous en assurer, nous avons ete avec Jangada, la veille, jusqu'à la pointe ouest de Tofua, apres y etre arrives par le nord-est, puis le nord. Aucun doute possible, le reste de la cote est totalement inaccessible. Et l'anse Norton, c'est pas pour autant non plus une plage du Club Med… Des roches sur lesquelles viennent se fracasser les vagues. C'etait facile d'imaginer la chaloupe de Bligh  amarree la, sur son grappin a l'avant, une amarre a terre a l'arriere. Juste au-dessus, la grotte est toujours la : la grotte ou le vantie maudit captain (mais excellent marin, j'y tiens) a dormi, avec une partie de ses compagnons, 3 ou 4 nuits durant, avant de fuir in extremis devant les indigenes. En un peu plus de deux siecles, seuls des eboulements ont eu lieu, qui ont fait disparaître le sentier escarpe et dangereux qui permettait de sortir de l'anse pour grimper sur l'ile. Allez, on vous montrera l'anse Norton et la grotte de Bligh en images, un de ces jours.

A 09H00, nous avons releve l'ancre, avec difficulte, elle etait prise dans les roches, Marin a ete oblige de se mettre a l'eau. Nous avons hisse la toile, cap au sud-ouest, Tofua s'est eloigne dans notre sillage, avant de disparaître vers 13H00. Le vent est monte d'un cran, il a fallu prendre 2 ris et des tours de solent. Depart en fanfare, au bon plein, vent apparent 25 nœuds, a tailler la mer. Le pont a ete vite rince… Vers 14H00, le vent a adonne de 10/15° en mollissant un peu, on a largue un ris, et on a pu accrocher la route directe sur Whangarei, au 207.

Tout le monde va bien a bord, l'equipage est soude, unanime a souhaiter retrouver pour un temps l'herbe verte des prairies neo-zelandaises… 18H00 heure bord, Whangarei a 1050 milles devant.

A demain !

Le Captain

jeudi 21 octobre 2010

MESSAGE N°2 - Traversée Tonga - Nouvelle-Zélande Route directe

Route directe - A parcourir : 1110 milles - Parcourus : 15 milles En embuscade à Tofua.


Après une nuit passée au mouillage précaire de Lofanga Island (j'ai du me lever au moins 5 fois la nuit dernière), nous avons quitté dans la matinée les Ha'apai, ce groupe d'îles centrales des Tonga, que j'appelle l'archipel dangereux.
Une appellation autrefois donnée aux Tuamotus, mais que les Ha'apai méritent davantage à mes yeux. Un endroit pavé de récifs de coraux, une cartographie incertaine, un balisage quasi-inexistant, des courants assez forts, et une météo changeante, avec des grains violents.
Quand on décide de naviguer aux Ha'apai, il faut semble-t-il payer à un moment ou à un autre un tribut à la difficulté des lieux. Nous avons quitté vers 09H00 le plateau corallien des faibles profondeurs, et avons regagné les grands fonds, en faisant route vers l'île volcan de Tofua, à l'ouest de l'archipel, à une trentaine de milles. Un peu d'appréhension au sujet du mouillage, car le cône volcanique tombe rapidement dans la mer.
Mais, comme je l'avais espéré en observant la carte, une chaussée rocheuse prolonge le cône sous l'eau, au nord-nord-ouest. Nous y avons jeté l'ancre, seuls au monde bien sur, par 18 mètres d'eau, tenue correcte. Précaire encore, mais on n'a rien sans rien. Nous y sommes venus pour tenter de retrouver la petite anse, surmontée d'une grotte, dans laquelle le Capitaine William Bligh et 18 de ses hommes, débarqués de force l'avant-veille (le 28 Avril 1789) du Bounty par le lieutenant Fletcher Christian, ont fait relâche pour tenter de trouver quelques vivres avant d'effectuer une incroyable traversée de 3600 milles vers Timor à bord d'une chaloupe de 7 mètres de long, un exploit maritime occulté par le cinéma.
Bligh n'était probablement pas un bon commandant, mais c'était sans aucun doute un très bon marin. J'ai relu plusieurs fois le récit de Bligh sur son escale difficile à Tofua, ses indications sont claires et logiques, nous devrions retrouver l'anse historique. Vous y croyez, vous, qu'on va la retrouver ?

Allez, je vais vous donner la tendance : moi, je suis optimiste. Je suis allé tout à l'heure à la pointe nord-ouest de Tofua… J'ai une pensée pour John Norton, quartier-maître de 36 ans à bord du Bounty.
Il a perdu la vie ici, tué à coups de pierres par les insulaires de Tofua sous les yeux de ses compagnons d'infortune, alors que, courageux, il avait quitté quelques instants la chaloupe pour larguer l'amarre, passée autour d'un rocher, qui retenait encore la chaloupe attaquée par les indigènes, et que Bligh coupa finalement d'un coup de couteau…
Mais savez-vous ce qui a marqué notre après-midi ? Nous avons côtoyé pendant 2 heures (et nagé avec !) une baleine à bosse ou mégaptère (humpback whale), 16 mètres de long et plus de 30 tonnes, accompagnée de son petit (4 à 5 mètres), pas bien vieux, qu'elle initiait à la vie qui l'attend… A quelques mètres de nous. Incroyable.

Nous sommes en embuscade à Tofua, à guetter la rotation du vent qui nous donnera le top départ. Notre routeur toulousain nous conseille d'attendre 24 H de plus, et il me semble que c'est une bonne idée.

Olivier

mercredi 20 octobre 2010

MESSAGE N°1- Traversee Tonga - Nouvelle-Zelande

1125 milles en route directe de Pangai à Whangarei

Preparatifs d'appareillage…

Ola !Ola ! Oye !Oye !

A la table a cartes de Jangada, le skipper analyse depuis 2 jours les informations meteo qu'il recoit des USA, des Fidji, de la Nouvelle-Zelande… Le lieutenant, du cote de la cuisine, juste en face, suit les commentaires de pres (vous vous en doutez)… !!! Et les membres les plus jeunes de l'equipage savent que la Nouvelle-Zelande, ce sont d'abord des iles, et qu'on y arrive par la mer. De tout cela ressort qu'un creneau meteo favorable se dessine dans les jours qui viennent, avec un anticyclone qui a decide de quitter les cotes tasmaniennes et australiennes, pour faire route a l'est dans le Pacifique sud. Bonne idee ! Il devrait generer, si sa trajectoire se confirme des vents de secteur sud-est, est, nord-est puis nord sur notre parcours, si tout va bien. Pas mal, cela nous plait bien ! L'objectif c'est de partir au plus tot du vent un peu favorable pour etre arrive de l'autre cote avant la ravissante et putain de depression qui ne manquera pas de succeder a notre ami le " high pressure guy ". Car cette dep generera des vents de sud-ouest forts, en plein dans la gueule, pas bon du tout … Comme ce genre de creneau ne se rencontre pas tous les jours, les preparatifs vont bon train a bord de Jangada. Aujourd'hui, nous faisons quelques petites courses a Pangai, le village principal des Ha'apai, les iles centrales des Tonga : pas beaucoup, car les douanes neo-zelandaises ont la facheuse habitude de balancer tous les appros a la poubelle lors de leur inspection minutieuse du bord a l'arrivee. D'ailleurs, de peur que ces gabelous extremistes ne fassent de meme avec la bouteille de mirabelle de haute volee concoctee par mon pere, j'ai entrepris de la vider (progressivement rassurez-vous) avant d'arriver ! Pour cela, malgre l'heresie dramatique que ne manquera pas d'y relever le paternel, je la melange avec un peu de sucre de canne, des quartiers d'orange acide des Tonga (les citrons verts ont disparu), et un peu de jus d'orange. Ca passe tres bien ! Et ca remplace le ti-punch, qui a disparu du bord depuis que nous n'avons plus de rhum agricole, des lunes. La clearance de sortie a ete faite hier, les regards se tournent vers l'ile du long nuage blanc (l'appellation maorie). Nous allons rejoindre l'ile de Tofanga pour gagner 10 milles dans l'ouest ce soir, puis demain nous rejoindrons l'ile volcan de Tofua, que nous apercevons dans l'ouest, a 40 milles. Nous y serons en embuscade jusqu'à la rotation des vents, normalement 24 ou 36 heures. Si nous pouvons y debarquer (acces difficile, un cone qui tombe dans la mer), nous essaierons de localiser la grotte dans laquelle sejourna 5 jours durant (avec la chaloupe mouillee dans une petite anse a proximite) le Capitaine William Bligh et ses 18 fideles, debarques juste avant du Bounty apres la mutinerie qui eut lieu a 30 milles au large, en 1789.

A bientôt pour un message journalier pendant la traversee Tonga - Nouvelle Zelande !

Olivier and Co

mardi 12 octobre 2010

Billet N°83 -Croisière dans l’archipel des Vava’u, aux îles Tonga…

– Du lundi 20 septembre au lundi 11 octobre 2010.


Après 48 heures de mer tranquille en provenance de Niue, nous arrivons de nuit dans l’archipel des Vava’u, au nord des îles Tonga. Cette traversée aura été courte et de surcroît sur le calendrier, nous perdons un jour, le jour mystère… Nous avons franchi la ligne conventionnelle de changement de date, qui fait un petit crochet pour inclure les Tonga. Nous passons de H -11 à H + 13, ce qui fait que désormais lorsque nous nous couchons après une bonne journée, vous commencez la dite journée. Nous sommes aux antipodes…

Nous découvrons avec un regard neuf et curieux cet archipel des Tonga, un tout petit pays qui couvre une superficie de 750 km². Il est constitué de plus de 160 îles et îlots répartis, du nord au sud, en trois groupes principaux : les îles Vava’u et Niu, les îles Ha’apai et les îles Tongatapu (où se situe la capitale des Tonga, Nuku’alofa).

La population s’élève à environ 120 000 habitants, mais aussi nombreux sont les tonguiens vivant hors de leur pays, principalement en Nouvelle Zélande et en Australie. Les habitants sont presque tous polynésiens (d’origine maorie) et majoritairement de confession protestante. Cependant comme nous l’observons dans toutes les îles du Pacifique, de très nombreuses confessions sont représentées. Ainsi dans le micro village d’Ofu, avec son unique chemin rectiligne (d’un côté les cases, de l’autre la plage), se succèdent 3 églises, l’église méthodiste, l’église des Tonga et l’église des mormons. Ceci étant, dans les 3 églises, les chants a capella et en canon sont particulièrement beaux. J’ai été touchée par la puissance et la pureté des voix.

On sent une société encore très traditionnelle, entre autres dans sa façon de se vêtir ce qui fait notre joie, car voir les tonguiens, hommes, femmes, enfants, vêtus d’une longue jupe ( souvent noire) sur laquelle se superpose une 2ème jupe en fibre naturelle de pandanus, est un beau spectacle. L’archipel des Tonga est une monarchie constitutionnelle héréditaire, la seule du Pacifique, à la tête de laquelle le roi exerce l’essentiel du pouvoir. La société est construite sur un modèle hiérarchique très strict, dans lequel il existe toute une série de relations sociales et rituelles entre le roi, les nobles et les roturiers. Les îles Tonga sont sans doute la société la plus traditionnelle et la plus complexe du Pacifique.

Cela dit nous apprenons que prochainement des élections vont avoir lieu qui donneront plus de représentativité au peuple tonguien à l’Assemblée. Le nombre de députés élus au suffrage universel sera plus important dorénavant, que celui des députés nommés par le roi.

Nous commençons notre périple aux Tonga par l’archipel du Nord, le groupe des Vava’u. Les principales îles sont couvertes d’une végétation luxuriante, et compte tenu de la pluie que nous aurons pendant notre séjour, nous comprenons pourquoi ! Après avoir fait la clearance à Neiafu, le bourg principal des Vava’u, nous quittons rapidement les lieux où est organisée par les néo-zélandais la semaine de régates de l’année. Nombreux sont les bateaux inscrits, les bateaux en voyage mais aussi ceux des bases de location Moorings et Sunsail, implantées à Neiafu. Tout un tas de réjouissances sont organisées autour des régates, et de non moins nombreux potlucks, très anglo-saxons, et que nous goûtons assez peu… Nous profitons de l’aubaine de tous ces bateaux rassemblés pour entamer, de notre côté, plus indépendant, notre croisière aux Vava’u, où les mouillages sont alors désertés.

C’est une kyrielle d’îlots qui nous attend, les eaux sont particulièrement transparentes. Peu d’ îles sont habitées, parfois nous trouvons de petits villages basiques, toujours sur le même modèle : niché dans un petit vallon, quelques maisons éparses, des jardins un peu cultivés mais souvent négligés. Malheureusement souvent des détritus traînent de-ci delà. Il y a des églises, au moins deux par village, souvent trois, et une multitude de cochons, grands et petits, qui vont en liberté. A proximité du village quelques cultures, des ananas, du taro, un peu de maïs. Nous sommes surpris que les tonguiens ne soient pas plus tournés vers la pêche, les eaux sont poissonneuses, leurs embarcations sont sommaires et peu adaptées.

Nous cabotons entre de jolis mouillages sauvages. J’apprécie ces courtes navigations paisibles entre les îles.



Au cours de ces 3 semaines, notre programme sera identique chaque jour : école le matin de 8h00 à 12h00 pour les enfants, et force est d’admettre que la régularité facilite grandement les choses avec le Cned. « On » ne tergiverse pas pour savoir s’il y a école ou pas : dès le bol de lait du petit-déjeuner avalé, Marin et Adélie ouvrent leurs cours sans se poser de questions. L’après midi est ensuite réservé à la baignade, au kayak, au snorkelling, aux petites excursions à terre. On se couche tôt, difficile d’avoir une vie plus simple.



Le 2 octobre, cependant, sera une exception, puisque Adélie fête pour la 2ème fois son anniversaire sur Jangada. L’an dernier c’était aux îles du Cap Vert, cette année, le jour de ses 12 ans sera fêté aux Vava’u !

Pour l’occasion, deux bateaux nous rejoignent au mouillage, nos amis anglais de Zephyrus, Andy et Rhian, et la famille canadienne de Tyee. La journée sera particulièrement belle, pas d’école le matin évidemment et plein d’appels téléphoniques (fait rarissime d’entendre sonner le téléphone dans le carré de Jangada, car nous n’utilisons habituellement ce moyen de communication qu’en mode émission en phonie) pour la demoiselle, famille, marraine, amie, etc…Puis l’après midi des jeux dans l’eau et la « birthday party » le soir à bord de Jangada, avec des ballons multicolores, des cadeaux, des gâteaux et des bonbons !



Désormais nous ne côtoyons plus que des bateaux anglo-saxons, le pavillon français a pratiquement disparu (c’est une surprise pour nous), et à bord de Jangada nous sommes tous obligés de pratiquer l’anglais et surtout de l’améliorer ! J’envie parfois la façon de naviguer des bateaux anglo-saxons (Olivier beaucoup moins…). Ils sont super organisés, se retrouvent souvent ensemble, ont des vacations radios à heure fixe et s’échangent un tas d’informations. (Olivier les trouvent plutôt bavards et grégaires !) Pour les enfants et moi qui souffrons parfois d’un manque de sociabilité, cela est tentant. Et puis lorsqu’il y a des enfants sur ces bateaux, leur mode de scolarité nous fait encore plus envie ! Les petits anglo-saxons en voyage ont des scolarités super souples et très light, parce qu’à leur retour à terre, leur système scolaire sera beaucoup plus compréhensif et flexible que le nôtre et leur réintégration se fera facilement. En France, Marin et Adélie devront justifier d’avoir intégralement suivi les programmes de 5ème, de 4ème et de 3ème pour entrer en 2nde au lycée. Je mesure à quel point notre système français est exigent, lourd, et ne prend guère en compte la personnalité des élèves ni leurs parcours individuel. Une formule unique pour tout un chacun…

Anyway, no choice ! Mais heureusement que, malgré leur exhaustivité, les cours du Cned sont très bien faits. Inutile de vous dire que cela reste difficile pour les enfants de voir leurs congénères anglais, canadiens, sud-africains, s’amuser quasiment toute la journée, alors qu’eux sont cantonnés dans le cockpit du bateau à travailler toute la matinée…



Après trois semaines paisibles passées aux Vava’u, nous apprenons avec tristesse qu’un voilier français rencontré à Niue avec son équipage, Marie Laure et Nicolas, un charmant jeune couple, accompagné de deux amis embarqués à Nuku ‘alofa, vient de faire naufrage dans le sud des Tonga, dans les îles Ha’apai, un endroit mal pavé. L’équipage est sain et sauf, il a été récupéré par un navire de guerre, mais le bateau est perdu. Nous décidons illico de nous rendre sur place, avec Zephyrus et Tyee, pour voir si l’on peut se rendre utile…


Barbara
 Le marché de Neiafu, très bien achalandé en fruits et légumes.

Village des Vava'u, niché dans un petit vallon.

Maison typique, en bois et en tôle, entourée d' un petit jardin clos.

Jangada au mouillage de Nuku Island.
L'après- midi est réservé aux baignades, au kayak, ici à Vaka'eitu.
L'îlot de Nukulahanga. Les mouillages sont parfois précaires, nous y passons alors seulement une partie de la journée.

Excursion sur l'ilôt désert de Luahiapo.
 Jangada au mouillage de Luahiapo.
Marin pratique avec assiduité et succès  la pêche sous-marine.

Au village d'Ofu Island, les tonguiennes dans leur tenue traditionnelles.

Cuisson traditionnelle dans le umu, le four tonguien creusé dans le sol.

Arrivée poétique d'Andy et Rhian pour la birthday party d'Adélie, le 2 octobre 2010.

Adélie émue et comblée par tous ces ballons multicolores.

Une maman songeuse d'avoir déjà une grande fille de 12 ans!

Ouverture des cadeaux sur le trampoline.

Croisière aux Vava'u avec en toile de fond l'ilôt de Maninita.