vendredi 19 août 2011

Billet N°118 –Indonésie : au cœur de l’île de Florès, Iles de la Sonde…

 Du Vendredi 15 au Lundi 18 Juillet 2011.  


Par Olivier

En l’absence d’informations détaillées sur les escales possibles pour un voilier sur la côte nord de l’île de Florès, il faut étudier le peu de détails portés sur la carte marine, et … improviser.

J’ai repéré sur l’écran de mon ordinateur de navigation une petite baie où sont établis deux villages jumeaux, de part et d’autre d’une petite rivière : Maurole et Mausembi. Le guide Lonely Planet n’en parle pas. L’abri est plutôt précaire, juste une petite échancrure de la côte, mais il fait particulièrement beau en ce moment sur les petites Iles de la Sonde. Cela semble jouable.

Nous avons pris l’habitude d’appareiller en fin de journée, pour nous extraire des dangers côtiers avant le coucher du soleil, de naviguer de nuit en sécurité à 2 ou 3 milles de la côte, et d’atterrir de jour sur la zone de mouillage prévue, pour bénéficier d’un bon éclairage en approchant à nouveau du rivage.

La nuit a été calme, le vent faible, un moteur est resté en marche toute la nuit à 1200 t/mn, histoire d’assurer une vitesse moyenne de 4 nœuds. Au nord de Florès, pas de houle, peu de vagues : la mer est belle, la nuit étoilée, la lune fidèle au rendez-vous.

Je n’ai jamais vu autant d’ « étoiles filantes » que dans le ciel des Iles de la Sonde : il aurait fallu chercher dans les recoins de mes rêves pour être capable d’aligner un vœu à chaque fois.

Peu après le petit-déjeuner, nous nous présentons devant la baie. Des tâches d’un bleu très clair positionnent les hauts-fonds. J’envoie Marin au poste de vigie au premier étage de barres de flèches.

Nous nous faufilons entre les récifs et jetons l’ancre à l’abri de la petite pointe rocheuse qui déborde de quelques dizaines de mètres seulement le trait de côte. Un banc de corail découvrant casse les vagues, et le mouillage par une vingtaine de mètres de fond semble avoir bien croché. Les enfants sur la plage ont arrêté leurs jeux pour observer ce voilier venu ancrer dans leurs eaux. Quelques pirogues de pêche sont à l’ancre devant le village. D’autres croisent dans la baie. J’observe les lieux aux jumelles, et décide, personne ne souhaitant débarquer aussitôt, d’aller à terre en éclaireur. Sur le rivage, chacun me suit du regard, m’observe. Je salue les enfants et plaisantent avec eux, le meilleur moyen d’amadouer les parents. « Hello Mister, hello Mister ! », tous les enfants indonésiens ont appris cette interpellation des blancs. Mais plus on est loin de Bali, plus les connaissances de la population locale en anglais sont réduites. Je réponds « Selamat Pagi ! Selamat Pagi ! », ce qui, le matin, veut dire bonjour (mais cela change au fur et à mesure que le jour avance). Une fois que mon fan-club a pu vérifier que je n’étais pas un extra-terrestre, il m’aide à tirer l’annexe au sec, et nous voilà partis dans l’exploration du village. Qui n’est ni Maurole, ni Mausembi, situés un peu plus à l’ouest dans la baie. Mais à part une petite fille d’une douzaine d’années qui a du apprendre quelques mots de la langue de Shakespeare à l’école, impossible d’échanger avec les habitants autrement que par gestes. Les cases sont simples, rien de confortable, juste le minimum.  C’est l’Indonésie profonde, loin des sites touristiques de Labuan Bajo (ouest de Florès), Lombok ou Bali.

Je parviens sur la petite route goudronnée qui longe la côte, et commence à marcher dans la direction des villages.

Les enfants me désignent un homme qui arrive casqué, sur sa pétrolette. Il s’arrête à ma hauteur, m’adresse un grand sourire, enlève son casque : c’est Vincent, Vincent Ata Bala, le seul à parler anglais dans la baie. Il m’indique qu’il a été chauffeur de mini-bus à touristes à Bali pendant plusieurs années. Il y a vécu avec sa femme, Jacinta, le temps de gagner un peu d’argent, avant de revenir s’installer à Florès pour vivre auprès de ses parents vieillissants. Vincent a été averti qu’un voilier venait d’arriver dans la baie, et il a sauté sur sa pétrolette pour venir à notre rencontre. Catholique, comme une grande majorité d’habitants de Florès (mais seulement 10% d’Indonésiens), la rencontre de Vincent sera pour nous … providentielle. Rien de tel qu’une rencontre de ce type en début d’escale pour mieux appréhender la vie locale des habitants. J’explique à Vincent que nous voyageons en famille, que nous sommes quatre, et nous prenons rendez-vous dans l’après-midi pour aller visiter le village de Maurole.

Nous laissons passer l’heure chaude, puis nous rendons à terre. Vincent fait connaissance avec Barbara et les enfants, et devient en quelques minutes notre guide attitré. Tout le monde le connaît, du coup notre statut d’étrangers en devient moins voyant. Le village s’étire entre la petite route côtière et le rivage. Les habitations sont principalement construites en bambous, leur toit étant constitué de feuilles de palmes. Les familles les plus aisées ont construit des habitations en dur, une marque de prospérité ici, mais l’on devine que ces maisons sont probablement moins agréables à vivre, et moins bien ventilées, que les cases traditionnelles en bambous. A la saison sèche, les toits de tôle doivent être particulièrement torrides. Leur seul avantage réside dans une meilleure étanchéité à la saison des pluies. Pour le reste, l’absence de cyclones (ou typhons) en Indonésie ne donne pas un avantage indiscutable aux maisons en dur.

Vincent, très croyant (il a appelé l’un de ses fils né au moment de la visite du pape en Indonésie, Jean-Paul), nous fait visiter l’église, et nous faisons ensemble le tour du village, avant de revenir à notre bord. Vincent, visiblement heureux de notre rencontre, nous invite à venir dîner chez lui le lendemain. Nous nous donnons rendez-vous le lendemain au marché du samedi matin, jour de pasar à Maurole.

Le pasar, c’est le marché local, à la fois marché aux fruits et légumes (ananas, avocats, oranges, mandarines, citrons verts, papayes, bananes, jaques et caramboles ; et carottes, pommes de terre, tomates, choux, haricots verts, concombres, échalotes, salades, ail, oignons, fines herbes), aux poissons et aux viandes, aux épices aussi, et enfin bazar où l’on trouve de tout, des machettes utilisées par tout un chacun dans ces villages de campagne aux gamelles en fer blanc, des noix d’arec au café en grains, du tabac aux cacahuètes, qui poussent ici partout autour des maisons. Il y a aussi des ignames, du taro, des patates douces, et d’autres légumes qui nous sont inconnus, et dont on se demande bien comment ils se préparent, et comment ils se mangent. Nous découvrons de nouveaux fruits : le mangoustan (manggi), de couleur pourpre à la pulpe blanche et à la saveur fine et délicate, un peu acidulée, fruit du mangoustanier, originaire de Malaisie (comme beaucoup de choses en Indonésie). Le snake fruit (sanak), à la peau écaillée comme celle des serpents, amer et que nous n’aimons guère. Et le jambu air, et le sirsak. Et encore le ramboutan, fruit rouge de l’arbre du même nom, couvert d’épines souples, au goût proche de celui du lychee.

J’en profite pour m’acheter une paire de tongues, très chic, pour 30 000 roupies (moins de 3 euros, 1 euro = 11500 roupies), et j’hésite à acheter une machette, que les enfants me réclament depuis notre passage dans les îles du Pacifique, mais avec laquelle j’ai peur qu’ils se blessent en ouvrant les noix de coco à boire. Je réussis une nouvelle fois à tenir bon.

Les étals de poissons, de poulets et de porcs sont impressionnants, mais davantage par la nuée de mouches noires qui les entourent que par le culte de la frigorie intransigeante et le respect intangible de la chaîne du froid… Autant dire que nous passons notre chemin. Nous préférons troquer de temps à autre, au mouillage, quelques poulpes fraîchement sortis de l’eau, avec un pêcheur de la baie. Vincent me propose de me confectionner du café au gingembre, alors j’achète 1 kg de café de Florès en poudre très fine, un arabica réputé. Jacinta, sa femme, me le restituera plus tard en y ayant ajouté la substance goûteuse.

Après avoir déambulé pendant 2 heures dans le pasar bondé, nous nous rendons à Mausembi, le village où habitent Vincent et sa famille. Habitations de bois simples, cuisine à part, puits d’eau douce dans la cour, petit grenier à riz surélevé, poulailler et enclos à cochons. Il nous présente sa femme, deux de ses trois enfants, et ses vieux parents. Son père est très diminué depuis qu’il est tombé du toit, il y a quelques années. Alors Vincent est revenu de Bali pour les accompagner jusqu’à la fin, et il a repris son travail de simple agriculteur sur la petite parcelle familiale, au village.

Jacinta et sa belle-mère nous apporte du thé, et du café au gingembre. Vincent va cueillir des noix de coco à boire, et les ouvre de quelques coups de machette.

Son frère, qui habite le village voisin, nous rejoint sur un appel téléphonique de Vincent. Ici, pas d’ordinateur ni d’Internet, mais chaque famille a un téléphone portable. Lui vit visiblement sur un standing plus élevé : il possède l’un des 3 ou 4 bémos (mini-bus) des environs. En version open (ouverte à tous les vents). D’ailleurs, nous allons affréter son véhicule pour nous rendre dans deux petits villages de la montagne, spécialisés l’un dans la fabrication de l’arak, l’autre dans celle du sucre, tous deux à partir de deux espèces différentes de palmiers.

Nous prenons une piste qui s’enfonce d’abord dans les rizières, puis elle prend de la pente et devient difficile, tortueuse. Elle se faufile au milieu des massifs de bambous et des hévéas.. Vincent me montre des arbres en bordure de la route. Teak wood !  Du teck ! Je découvre ces troncs de teck dont, dans mon job précédent de constructeur naval, nous faisions un usage systématique (et très onéreux !) pour l’habillage des ponts des yachts de haut standing qu’il nous arrivait de construire. Devant les maisons de bois en bordure de la piste sèchent des graines : ceux sont des fèves de cacao, et des grains de café. Mais, soudain, un attroupement sur la piste nous oblige à stopper. Echanges entre le chauffeur et les locaux. Nous apprenons qu’un camion surchargé, qui transportait plusieurs dizaines de villageois revenant du pasar de Maurole, s’est renversé dans un virage relevé et pentu, un peu plus haut sur la piste. Il y a des blessés, on ne peut plus passer. Il faut redescendre et laisser l’accès aux véhicules de secours, peu nombreux, mal équipés et lents à arriver.

Nous faisons demi-tour et remettons notre visite au lendemain, Dimanche.

Nous allons plonger sur le récif qui protège le mouillage, mais les fonds à cet endroit sont pauvres. Marin se console en dénichant une belle porcelaine qui vient enrichir la collection de coquillages du bord. Nous assistons en fin d’après-midi en bord de plage à un match de volley endiablé entre l’équipe de Maurole et celle d’un village voisin. Maillots colorés, sueur, cris. Chacune a ses supporters, tout le village est là. Il existe encore ici une vie sociale collective dont nous avons perdu l’habitude chez nous.

Le lendemain, nous retrouvons Vincent à la messe, qui dure deux heures. Nous passons chez lui prendre un thé, puis son frère nous rejoint avec son bémo aux couleurs chatoyantes.

Nous reprenons la piste abandonnée la veille. L’accident a fait quelques blessés graves, mais je doute qu’il ne change en quoi que ce soit les habitudes de transport locales. L’accident sera mis sur le compte de la fatalité… Le bémo se hisse laborieusement, souvent en 1ère, dans les collines. Nous parvenons au hameau le plus éloigné, seulement quelques familles, vivant dans des habitations traditionnelles toutes en bois, aux toits de palmes. Des hommes au faciès buriné nous regardent descendre du bémo avec surprise. Quand Vincent leur explique le but de notre visite - voir fabriquer l’arak – leurs visages s’illuminent de plaisir, de fierté aussi. Ils nous amènent aussitôt à quelques dizaines de mètres de là, en lisière des habitations. Nous découvrons une installation de distillation rudimentaire, extrêmement primitive. En l’observant, je pense à mon vieux père, encore très en forme malgré ses 86 ans, ingénieur agronome de son état mais aussi passionné de distillation à l’alambic, devenu au fil du temps spécialiste émérite de la question. Il serait encore capable d’à peu près tout distiller, et nul doute que s’il voyait cette installation archaïque, il aurait tôt fait d’y remettre bon ordre, en faisant progresser d’un coup de plusieurs siècles la technique locale. Dans ce hameau reculé des montagnes de Florès, il serait rapidement pris pour un magicien de l’arak, un demi-dieu de l’alambic. L’arak, c’est l’alcool de palme, obtenu par distillation. Il y a aussi le vin de palme, appelé tuak, nettement moins fort. Et le vin de riz, dénommé brem. Le mot arak, quant à lui, désigne aussi bien l’alcool de palme que l’alcool de riz. Raison pour laquelle j’aurais tendance à croire qu’ arak est l’équivalent pour nous du mot « eau de vie », la gnôle (gniole ou gnaule, les 3 se disent). L’arak de palme utilise comme matière première le jus des fruits mâles d’une espèce particulière de palmier. L’alambic primitif est installé sous un petit abri ouvert qui comprend un foyer fonctionnant au bois et à la bourre de noix de coco, abondantes dans la région. La colonne de chauffe est bricolée dans un tronçon de bambou de fort diamètre, mesurant environ 2 mètres de haut, installé à l’aplomb du foyer. Les vapeurs d’alcool rejoignent une autre section de bambou, d’environ 10 cm de diamètre, qui sert de condenseur atmosphérique, sans réfrigération par eau. Le tube part du sommet de la colonne de chauffe à 45°  vers le bas. Les vapeurs condensées qui donnent l’arak sont récoltées dans un récipient en terre, à la sortie du bambou condenseur. Le liquide obtenu, qui doit titrer quelques 40°, est ensuite entreposé dans de petits bidons en plastique. Une installation vraiment rudimentaire, dont la rusticité me surprend un peu si on la compare à l’extrême habileté qu’ont développée les Indonésiens dans l’élaboration de leur artisanat local, extrêmement riche en savoir-faire.  A côté de l’abri de l’alambic de fortune, un bambou pointe vers le ciel. En haut, une bougie. En bas, un petit récipient en bambou lui aussi contient un peu d’arak en offrande à je ne sais quel dieu.

Un homme me tend un petit verre végétal plein d’arak. Ca renifle l’alcool. Pas le choix, je me lance. Difficile d’émettre une appréciation. C’est de la gnôle, mais le goût n’est franchement pas terrible. Rude même. Barbara s’abstient, elle a de la chance. Je vais sans doute y laisser quelques neurones, bien que Vincent, notre accompagnateur indonésien, soutienne que l’arak élaboré dans ce hameau est connu dans la région pour ne pas faire mal à la tête. Ce qui équivaut à établir de fait sa qualité. Je m’efforce d’apprécier au moins en apparence l’élixir local et fait remplir l’une de nos gourdes avec le précieux liquide, en laissant 30 000 roupies à l’homme de l’art.

Faute d’avoir trouvé du rhum à Florès, nous allons essayer de remplacer pour quelques temps le rite du ti-punch du soir à bord de Jangada, provisoirement abandonné faute de munitions, par ce qu’on appelle ici l’ arak attack : cocktail détonnant d’arak, de Sprite et de citron vert.



En redescendant vers la mer, nous nous arrêtons dans un deuxième hameau, où à l’évidence une cérémonie se prépare. Tout le village est rassemblé sur la petite place centrale de terre battue, les femmes s’affairent à la cuisine installée en extérieur, d’où s’évadent des exhalaisons alléchantes. Un cochon se fait consciencieusement découper en morceaux à proximité, et l’arrivée de notre bémo se fait quelque peu remarquer. Une jeune fille, revenue en vacances dans son village, vient nous parler en anglais. Elle travaille à Singapour comme cuisinière, et nous explique que le village se prépare à exhumer le corps d’un homme enterré depuis plusieurs années pour repositionner ses restes à un endroit plus valorisant pour lui, sur sa trajectoire pour rejoindre auprès des dieux la vie éternelle. Ici, l’animisme se mélange au christianisme, c’est souvent le cas dans les villages de montagne de Florès, dépourvus de prêtres, une denrée si j’ose dire que pourtant l’île exporte (avec ses séminaires des environs de Maumere, où s’était rendu le pape Jean- Paul II). Nous évitons un périmètre qui nous est indiqué sur la place, mais pour le reste l’accueil du village est charmant. On nous invite à déjeuner, on nous offre du thé. Ce hameau est spécialisé dans la fabrication du sucre de palme. Là encore, rien que de très rudimentaire. A partir des mêmes fruits de palmier riches en sucre qui sont utilisés pour la fabrication de l’arak, les villageois font bouillir pendant des heures le jus obtenu jusqu’à évaporation presque totale des liquides. Ils obtiennent de la sorte une pâte de sucre brut qui, en refroidissant, est simplement mise en forme de bâtonnets dans des demi-sections de bambous d’environ 3 à 4 cm de diamètre intérieur, d’une vingtaine de cm de longueur. C’est le sucre de palme, de couleur brun rougeâtre, pas mauvais à grignoter. Là encore, nous soutenons la production bio locale, et repartons avec 3 bâtonnets.

Cependant, nous préférons nous éclipser avant le début des opérations d’exhumation, laissant ce petit village de montagne à ses rites funéraires.



Rentrés à Mausembi, nous passons la fin de la journée chez Vincent, avec sa famille. Barbara, convaincue par la maîtresse de maison des bienfaits pour ses cheveux du shampoing au lait de coco frais, se fait laver et masser énergiquement le cuir et la chevelure, allongée sur une natte  en bambou placée sur la table basse du jardin. Jacinta, la femme de Vincent, a des bras de docker, l’efficacité du traitement primera sur la douceur de son administration… Il n’empêche, le résultat sera convaincant : ses cheveux n’auront jamais été aussi brillants et souples. Merci Jacinta !

Nous restons à dîner, à la lueur des bougies, invités par Vincent depuis la veille. Riz, légumes bouillis, sauce piquante (le pasar ne manque pas de piments…), et morceaux de porc.

Rencontrer cet homme foncièrement bon, accueillant et généreux de son temps et de son hospitalité envers nous était une aubaine.

Merci, l’ami, de nous avoir fait découvrir ton petit coin de planète.

Dans l’obscurité, nous remettons l’annexe à l’eau, sautons dedans, et, malgré des calculs savants, nous faisons submerger par une vague déferlante ! Démarrer le moteur, vite, et nous éloigner !

Nous quittons la plage, et rentrons à notre bord en contournant le récif dans l’obscurité.

Trempés, mais heureux !

Avant de quitter le mouillage, le lendemain matin à l’aube, je reprendrai l’annexe, retraverserai la baie, et ferai porter à Vincent par une petite fille qui se baigne dans les vagues au droit de sa maison, une enveloppe étanche contenant une grande photo de Jangada dédicacée par l’équipage, lui  apportant nos remerciements, et nos coordonnées.



Si vous allez un jour à Maurole – Mausembi, sur l’île de Florès, allez saluer Vincent de notre part. Dites-lui notre amitié.

Allez, à hisser la toile vers Labuan-Bajo ! Vers les îles de Rindja et Komodo.

On y parle d’une créature singulière, et dangereuse, un lézard géant.

Le varan de Komodo…

Olivier
Photo 1 - Habitation de bambou à Mausembi, île de Florès.
Photo 2 - Détail de construction, maison en bambou.
Photo 3 - Jeu de volley des femmes (certaines sont musulmanes), à Maurole.
Photo 4 - Station-service à Maurole.
Photo 5 - Le pasar (marché) à Maurole.
Photo 6 - Vieille femme musulmane, au pasar.
Photo 7 - Noix d'arec au marché.
Photo 8 - La volière de l'école de Mausembi, lors de notre visite.
Photo 9 - Visages d'enfants à Mausembi.
Photo 10 - Gabrielle, la fille de Vincent.
Photo 11 - Dans le bémo, en route pour la montagne.
Photo 12 - Les rizières, autour du village de Maurole.
Photo 13 - Le riz nourricier.
Photo 14 - Le buffle d'eau, l'animal de travail des rizières.
Photo 15 - Un animal puissant, à ne pas titiller inutilement.
Photo 16 - Récolte et séchage des cacahuètes.
Photo 17 - Du chocolat, enfin pas encore, du cacao!
Photo 18 - Fèves de cacao à sécher au soleil de Florès.
Photo 19 - Noix de cajou sur l'arbre. dénommé anacardier.
Photo 20 - Fleur de quoi... Fleur de caféier!
Photo 21 - Les fruits mâles du palmier à arak.
Photo 22 - L'alambic à arak sous son abri.
Photo 23 - Vincent autour de l'alambic.
Photo 24 - La colonne de chauffe de l'alambic.
Photo 25 - L'arak, c'est sacré (offrande au dieu ... des soiffards!)!
Photo 26 - Santé! ou boire un petit coup d'arak...
Photo 27 - Préparation du sucre de palme par évaporation.
Photo 28 - Bâtonnet de sucre de palme.
Photo 29 - Dans ce village de montagne se prépare l'exhumation d'un corps.
Photo 30 - Il ne fait jamais  bon être un cochon les jours de  fête...

Photo 31 - Le clan des femmes.
Photo 32 - Quelle a été sa vie, a quoi pense-t-elle...