jeudi 23 février 2012

MESSAGE N° 7 – TAVERSEE WALVIS BAY (Namibie) – JAMESTOWN (Sainte-Hélène)

JOUR 7 – Jeudi 23 Février 2012  

Distance parcourue en 24H00 sur la route directe  164 milles.
Distance restant à parcourir  112 milles.



Une semaine de mer aujourd’hui, pour la veille de notre arrivée à Sainte-Hélène !

J’ai noté que le soleil s’était levé vers 06 H15 heure bord (GMT) ce matin. Mais on y voit déjà bien une demi-heure avant, nous allons donc régler l’allure à partir du début de la nuit prochaine pour nous trouver à 5 milles de la pointe nord-est de l’île demain matin à 05H45. Il suffira probablement d’enrouler le solent à l’avant pour ralentir un peu.

Nous pourrions bien sûr arriver de nuit, il n’y a pas de difficulté d’approche autour de ce caillou qui tombe dans la mer, mais pourquoi se priver de voir la masse d’abord sombre de cette île nouvelle pour nous s’éclaircir peu à peu à l’aube devant nos étraves ? Même à l’ère de la navigation électronique, je reste sous le charme de l’apparition d’une île nouvelle devant notre voilier. La vision des contours d’altitude d’une île qui émergent progressivement au-dessus de la ligne d’horizon reste pour moi magique, et suffirait en elle-même à conserver entière, chez moi, l’envie de voyager jusqu’à la fin de mes jours… Et puis, plus prosaïquement, comme les coffres mis en place par le Royal Cape Yacht Club (de Cape Town) ont été emportés par la tempête, il va falloir jeter l’ancre, et tant qu’à faire, la jeter à un endroit où les fonds tiennent bien…



J’ai constaté avec plaisir qu’il y avait au moins une personne qui lisait attentivement mes messages journaliers… (Je profite de l’occasion pour proposer exceptionnellement à tous ceux qui me lisent sans que je le sache, probablement des centaines, d’envoyer, s’ils le souhaitent, un petit message e-mail de soutien au Captain sur FNRL@sailmail.com, mais impérativement dans les 3 prochains jours, pour que je puisse les récupérer par Internet depuis un cyber-bazar à Sainte-Hélène, sans passer par la BLU, très lente, que j’utilise en mer. Si je n’ai pas au moins vingt réponses qui me demandent de continuer, j’arrête ! Voilà une bonne occasion de me faire taire, et aussi pour moi d’en déduire les noms des cancres assis au fond de la classe près du radiateur…). J’ai ainsi su (par mon frère aîné, merci !) que les deux planètes qui brillaient avec régularité chaque soir devant nos étraves étaient bien Vénus, de loin la plus brillante des deux, un peu plus ouest et plus basse, et Jupiter, un peu plus nord et plus haute. C’était devenu grave de ne pas savoir… J’ai aussi appris par le frangin que le roman de Robert Dean Frisbie intitulé  « Island of Desire » avait été édité aux Etats-Unis en 1944, avant ses deux derniers livres, « Amaru » et « Dawn Sails North ». Bon, ben maintenant, il va falloir essayer d’en trouver un exemplaire, pour comprendre pourquoi Tom Neale y faisait si souvent référence sur son atoll de rêve…



Pendant cette traversée plutôt lente, nous avons pas mal rédigé pour le blog. Nos dernières mises à jour vont partir par Internet dès le début de notre escale à Sainte-Hélène !

Il y aura le Billet N°146 (Olivier) Lüderitz, Namibie, ou la navigation le long des dunes du désert du Namib…, le Billet N°147 (Barbara) Wild Namibia…, le Billet N°148 (Olivier) Burgsdorf et Moreson farms, rencontre avec une double ferme namibienne…, et le Billet N°149

(Olivier) Escale insolite à Spencer Bay, Namibie…



Notre escale d’un mois en Namibie nous a beaucoup séduits (mais pas pour les conditions de navigation, la brume et la température de l’eau !), du coup 3 autres billets suivront, l’un sur notre passage à Sandwich Harbour, le suivant sur la tribu des Himbas du Kaokoland, et le dernier sur notre rencontre exceptionnelle avec une famille de lions dans le Parc National d’Etosha. Que d’images, que d’images ! Avec ça, si vous n’inscrivez pas dans vos prochains projets un séjour vacances en famille en Namibie avec un Toyota Hilux 4x4 équipé camping, c’est que vous êtes désespérément fait pour le boulot… Allez, demain, faut pas que j’oublie le petit message d’arrivée, depuis le mouillage de Sainte-Hélène !

Je ne vais pas beaucoup dormir cette nuit, faut pas non plus se mettre sur Sandy Beach, la plage de l’Empereur…



Olivier