Premières impressions d’Afrique…
Nous avons quitté Boa Vista, Cap Vert, mardi 20 octobre pour rallier Dakar au Sénégal après 48h00 de mer au près serré, (ce qui n’est pas l’allure préférée de l’équipage de Jangada), mais nous faisions la route directe, ce qui est déjà une très bonne chose.
Un paquet de mer sévère a fait exploser une partie du trampoline babord, la fixation du rail devra être reprise à Dakar.
Arrivée au petit matin à Dakar, l'Afrique nous saute au visage, d’immenses pirogues colorées frôlent le bateau en partant ou en revenant de la pêche, on longe l'île de Gorée, centre névralgique du commerce triangulaire, l'île est restée telle quelle, nous irons la visiter, le poids de l'histoire dans toute son horreur, mais le Voyage c'est aussi ça, faire découvrir aux enfants ce que l'humanité a de plus beau mais aussi de plus abject...
Nous sommes mouillés dans la baie d'Hann, devant le CDV (Club de voile de Dakar) une institution pour les voiliers voyageurs, un ponton branlant, une espèce de bar les pieds dans l'eau (sale, très sale l’eau), 2 lavandières qui frottent le linge dans des bassines, un micro atelier de voilerie et de mécanique...et le WIFI! Il y a une navette qui vient nous chercher sur les bateaux pour nous déposer à terre, il est déconseillé de laisser son annexe au ponton (vols)...
Olivier est le roi pour toucher directement l'âme du pays...
Sur la plage il y a chaque matin le marché aux poissons, spectacle magnifique! D’immenses pirogues multicolores débarquent du poisson en quantité, des sénégalaises en boubous de toutes les couleurs récupèrent les bassines pleines et ensuite un peu plus haut sur la plage, elles le vendent. Il y en a de toutes sortes, de toutes formes. Ca crie, ça grouille, ça rigole, ça discute, ça se chamaille. Beaucoup de beaux bébés coincés sur les dos des mamans…
Le gros bémol, la pollution ambiante, les égouts se déversent directement dans la baie, affreux de voir ce site si endommagé, il n’est pas question de mettre un orteil dans l’eau de couleur glauque et nauséabonde. Les effluves qui nous arrivent à bord sont parfois tout juste supportables.
Ici l'escale est avant tout technique, Olivier parcourt tout Dakar pour trouver les pièces détachées, en sus de celles reçues par colis ici sur place. Les journées sont donc consacrées au bricolage, tout n’est pas encore résolu à l’heure où je vous écris, mais la situation technique progresse. Modification des circuits du déssalinisateur d’eau de mer (mal monté par le chantier au départ), démontage complet du système froid etc…
Trouver le moindre raccord est toute une histoire.
Traversée Boa Vista-Dakar
Baie d'Hann-Pirogues de pêche
Dans le bouiboui
Travaux sur le trampoline