samedi 3 septembre 2011

N°1 – TRAVERSEE COCOS KEELING – RODRIGUES

MESSAGE N°1 – TRAVERSEE COCOS KEELING – RODRIGUES
Samedi 3 Septembre 2011.

Distance à l’arrivée: 1960 milles/Distance au départ : 24 milles

Bon, voilà, on joue petit aujourd’hui, mais c’est parti !

Hier, BBQ à la bourre de cocos, une dernière après-midi sur la jolie plage de Direction Island, des jeux d’eau pour les enfants  sur des surf-boards  de sauvetage entreposés là par les autorités australiennes, un dernier feu de camp à la nuit tombée, puis une  dernière nuit au mouillage bien protégé de Port-Refuge. Ce matin, le bateau était prêt pour le large, il ne restait plus que le saisissage de l’annexe au poste de mer et le verrouillage des capots et hublots. Petit-déjeuner tous ensemble, et puis nous avons levé l’ancre, salué les amis de mouillage (les belges de Small Nest, les norvégiens de Go Beyond, les allemands de Momo), et pris lentement la direction de la passe. Quelques coups de corne, des gestes de la main, des Bon voyage ! criés en français, et puis, les contours devenus familiers de Direction Island se sont doucement estompés. Nous avons hissé dans le lagon, et mis le cap au nord. Il était 08H00 du matin. Dans la passe, nous avons croisé David, le navigateur solitaire américain de Shearwater, qui filme tout, tout le temps. Alors, il nous a filmés sortant de l’atoll des Cocos Keeling !

David, une bonne soixantaine, n’a pas choisi un très bon bateau pour lui. Shearwater est un cata de 40 pieds trop bas sur l’eau, doté d’un mât-aile (inutile et dangereux), et de voiles d’avant sur mousquetons (pas d’enrouleurs). Il galère en mer, se fatigue, et ne navigue qu’avec ses voiles d’avant…. Lui entrait dans le lagon des Cocos, en provenance de Christmas Island.

Nous avons contourné Horsburgh  Island, viré vent devant, et mis le cap sur Rodrigues, cap au 253. Il fait beau, le ciel est majoritairement bleu, la mer est un peu désordonnée, comme souvent dans l’Océan Indien.

Nous sommes en route.

Barbara somnole souvent le premier jour, les enfants reprennent leurs habitudes du large, et moi je peaufine la maintenance : WD 40 sur le pouliage, les coinceurs, la sangle de retenue de bôme (ça l’empêche de couiner), les rotules de barre, et … les moulinets des cannes de pêche à la traîne !

Et puis j’ai regardé le calendrier, la carte marine de la traversée, et celle, détaillée, de l’île Rodrigues ; puis j’ai mis tout ça dans le shaker pour établir un petit programme des semaines à venir. Ca donnerait : du 3 au 15 Septembre traversée des Cocos Keeling à Rodrigues en 12 jours de mer. Le 16, formalités, courses de frais et récupération des cours du CNED à Port- Mathurin. Le 17, transfert du bateau de Port-Mathurin au lagon sud-est de Rodrigues (anse Mourouk), en passant par l’est. Du Dimanche 18 septembre au Dimanche 2 Octobre, séjour de deux semaines à l’ancre dans le splendide lagon sud-est de Rodrigues, avec au programme cours intensifs de CNED tous les matins (4 heures

mini) et pratique intensive du kite-surf l’après-midi, avec pour commencer un apprentissage à l’école de kite de l’ami Jérôme. Et puis, randonnées et plongée. Vivement les salades d’ourites (calamars), les baguettes et le beurre salé. Car Rodrigues, bien que rattachée aujourd’hui à l’Ile Maurice, est restée très francophone. Dimanche 2 Octobre, évènement planétaire : Adélie devient teenager ! Anniversaire dans le lagon de Rodrigues. Cadeau souhaité : un stage de surf ! Et grâce à ce petit programme, OK on loupe le premier match du XV de France contre le Japon, mais on verra les 3 suivants, dont celui contre les All Blacks ! Pas mal, ça !  Soirées dansantes au night-club « Les Cocotiers », pour voir  Barbara se trémousser aux sons du sega, et ti-punch de rigueur le soir au coucher du soleil.

Le Lundi 3 Octobre, appareillage de Rodrigues pour La Réunion, 3 à 4 jours de mer. Arrivée à La Réunion le 6 ou 7 Octobre, suivie de 2 semaines d’escale dans ce bout de France pas désagréable où nous avons des amis !

Le soleil se couche sur l’Océan Indien. Nous avons 5 heures de décalage horaire avec la France.

A demain !

Olivier